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[Savoyard d'adoption] D’après une notice biographique anonyme (BIU Santé, St Julien, F. Cassagnes, 1871, 90945, t. 31, n° 8), le futur docteur de Mey était né en 1793 à Poperinghe, non loin de Ypres, en Belgique, où ses parents avaient dû émigrer, après avoir quitté la France. Le flamand fut sa première langue, avant le français. La Belgique devint française en 1795. Il vint à Paris à la chute de l’Empire et choisit d’entamer des études médicales, tout en suivant des cours à la Sorbonne. Le 19 mars 1828 Aloïse-François de Mey présenta et soutint sa thèse à la faculté de médecine, traitant de « Recherches sur quelques affections chroniques de l’estomac » (BIU Santé, Paris, 1828, n° 50, 32 p.). Il obtint l’autorisation d’exercer en France et demeura quelques années à Paris, où il participa à différentes sociétés (Saint-Nicolas et Saint-Joseph). Le Dr de Mey fréquenta les de Châteaubriand et aurait convaincu l’épouse de convertir une de ses maisons en asile pour les vieux prêtres (actuelle Maison Marie-Thérèse, boulevard Raspail). Le jeune médecin, légitimiste, participa aux évènements de 1830 et à la lutte contre le choléra en 1832. Il apporta ses soins à Mademoiselle Duchaussoir, qui guérit : leur attachement persista et ils se marièrent. Ils n’eurent pas de descendance. En 1833, il rendit visite à Charles X, retiré à Goritz après son abdication. En 1836, de passage à Genève, où il rencontra son beau-frère, qui le convainquit de visiter les bans de Saint-Gervais, bientôt en vente. De Mey les acheta, soutenu dit-on par les autorités catholiques, afin d’éviter l’achat par une société calviniste. C’est ainsi qu’il en devint le médecin-directeur, jusqu’en 1871. Ce fut donc un savoyard d’adoption, gérant la station thermale sur le plan médical et économique avec succès, attirant la clientèle internationale. Il ne manqua pas de voyager jusqu’à Rome, où il rencontra Pie IX. A Saint-Gervais, le Dr de Mey se préoccupa de développer les applications médicales des bains par la construction de bâtiments pour l’accueil et les soins, grâce aux eaux ferrugineuses, bien au-delà du rattachement de la Savoie à la France. Le Dr de Mey mourut à Saint-Gervais le 26 octobre 1871. Français d’origine, natif de Belgique en pays flamand, parisien quelques années, il fut adopté par les savoyards, ayant largement contribué au développement des eaux thermales de cette région, comme l’a souligné le Dr. Caffe dans la nécrologie du « Journal des connaissances médicales ». |